Déclin

 

Après 1950, le succès de Détroit s’essouffle et la ville rencontre de nombreux enjeux financiers, démographiques et sociaux. L’introduction de l’automatisation, la restructuration et la délocalisation de l’industrie automobile, les coûts salariaux élevés, la présence de syndicats puissants et la désindustrialisation de la Rust Belt vers la Sun Belt touchant tout le nord-est des États-Unis se traduisent en pertes d'emplois massives. S'ajoute à cela les émeutes sanglantes en 1967, l’exode de la population blanche vers les banlieues, le choc pétroliers des années 1970 et l’arrivée de la concurrence japonaise sur le marché automobile américain dans les années 1990. Le fardeau économique atteint graduellement des proportions démesurées et, après avoir franchi un seuil d'endettement de 19 milliards $US, la ville n'a d'autre choix que de déclarer faillite en 2013 (Paddeu, 2012). À ce jour, Détroit demeure la plus importante institution municipale de l'histoire américaine ayant subi ce dénouement, et les nombreux stationnements déserts et immeubles abandonnés ne sont que réminiscence d'un passé plus glorieux.