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Shrinking City

 

La croissance des villes et les moyens pour la soutenir interpellent les auteurs depuis de nombreuses années tandis que l’étude de son processus inverse, la décroissance, est plus récente, datant des années 1970 (Coppola, 2014). Le terme décroissance urbaine renvoie à la notion de « shrinking cities », soit les villes qui rétrécissent et subissent un déclin. Cette décroissance s’expliquerait par des situations de crises démographiques (perte de population), économiques (perte d’activités et d’emploi) ou sociétales (pauvreté urbaine, chômage, insécurité) (Géoconfluences, 2016). Au surplus et selon la majorité des ouvrages américains et allemands, ces situations de crises sont dues aux effets de la désindustrialisation et aux impacts de la suburbanisation (exode ville centre, étalement urbain) (Coppola, 2014).

 

Les conséquences de cette décroissance (ou déclin) sont visibles à travers le paysage et les tissus urbains. La ville se retrouve avec de nombreuses parcelles abandonnées et plusieurs terres en friche. Il s’ensuit que la population se disperse sur le territoire causant un étalement urbain difficile à supporter par les institutions publiques souvent déficitaires (Coppola, 2014). Pour remédier à la situation, la ville qui a perdu sa densité doit combler les espaces vides physiquement et mentalement pour les habitants qui y vivent toujours. Les schèmes d’analyse inversés, les dirigeants des villes atteintes doivent réfléchir aux moyens et aux politiques urbaines pour soutenir cette décroissance. Cependant, le déclin de la ville amène parfois un renouveau des cadres et le remodelage de celle-ci tend alors à impliquer davantage les citoyens. Tout compte fait, cet enjeu permet une réflexion approfondie sur la planification urbaine actuelle et sur l’attractivité de ces villes pour les citoyens et les entreprises (Briche, 2016).

source : Kanaga     

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